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Titre :Fragment du Mercure galant, 2e acte, scène de M. De Lamotte
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Boursault, Edme
Interprète(s) :Coquelin, Ernest (Coquelin Cadet)
Genre :Diction : théâtre
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :25 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Marque de fabrique, label :Gramophone and Typewriter
Numéro de catalogue :GC-31108
Numéro de matrice :1550-f-I
Date de l'enregistrement :1903
Instruments :Déclamation, diction, monologue
Vitesse (tours/minute) :73,5
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 1,5ET sur Shure, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar duo declickle, dehiss
Date du transfert :27-02-2024
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Collection David Schmutz.
Texte du contenu :
Edme Boursault (1638-1701) : Le Mercure galant, ou la comédie sans titre (1683), acte 3, scène 4.

(Création en 1683, puis le 25 novembre 1888 : Comédie-Française / Odéon)


Il ne sortira pas qu'il ne m'ait convaincu.
Puisqu'il faut m'expliquer, je crains d'être cocu.
Insolent ! Supprimez ces discours téméraires.
Mon prétendu cousin, chacun sait ses affaires.
Pouvez-vous m'empêcher d'avoir peur ?
Mademoiselle est sage, a de l'honneur.
D'accord. Sa vertu, sa bonté naturelle,
Ce sont des cautions qui vous répondent d'elle.

Elle a plus de vertus encore que d'appas;
C'est, je crois, dire assez qu'elle n'en manque pas.
De quelque autre que moi qu'elle soit la conquête,
Des dangers de l'hymen je garantis sa tête :
Mais tout ce que j'entends , & tout ce que je vois,
Pour m'appeller cocu semble prendre une voix.
Ecoutez quatre mots, sans aucune incartade,
Et me traitez de fou si j'ai l'esprit malade.
Ce fut jeudi dernier, que l'enfer en courroux,
Du plaisir que j'aurais si j'étais votre époux ,
Déchaîna contre moi tout ce qu'il crut capable
De pouvoir me contraindre à me donner au diable.

Ce jour-là, que depuis j'ai maudit mille fois,
Ayant beaucoup marché sans dessein & sans choix,
Je fus me reposer vers des bornes de pierre,
Qui d'un jaloux voisin ont féparé ma terre
Pour rêver à mon aise au moment bienheureux
Où l'amour, dans vos bras, remplirait tous mes voeux.
À peine étais-je assis sur une de ces bornes,
Que deux gros limaçons me présentent les cornes :
Plus je donnai de coups pour les faire rentrer
Plus ils prirent de peine à me les mieux montrer;
Et de leur insolence ayant pris quelque ombrage,
Je me levai fur l'heure, & les tuai de rage,
Etant persuadé qu'à moins d'un prompt trépas,
Les affronts à l'honneur ne se réparent pas.

Je venais en héros de venger mon injure,
Quand par méchanceté, pour confirmer l'augure,
Un misérable oiseau pensa me rendre fou,
A force de crier coucou, coucou, coucou.
Enragé contre lui, mon fusil fur l'épaule
J'entre dans la forêt et je cherche le drôle,
Fortement résolu , pour venger mes soupçons,
De lui faire éprouver le sort des limaçons...
Mais, zeste. Le coquin, de branchage en branchage,
De son maudit coucou redoubla le ramage,
Et quatre coups en l'air, loin de l'épouvanter,
Lui servirent d'appas pour le taire chanter.

Limaçons & coucou, mon âge & votre fexe,
Tout rendait à l'envi ma pauvre âme perplexe,
Lorsque dans mon chemin, & presque sous mes pas,
Je trouve un bois de cerf fraîchement mis à bas,
Et vois un peu plus loin cette maligne bête,
Qui sembloit m'annoncer que c'était pour ma tête.
"Vous en aurez menti, malheureux animaux,
Je rendrai malgré vous tous ces présages faux",
M'écriai-je ; & soudain je gagnai ma chaumière,
Sans vouloir regarder, ni devant, ni derrière.
Ainsi, vous avez beau menacer, ou prier ;
Qui diable après cela voudrait fe marier ?


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